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samedi 2 avril 2016

Les secrets d'une femme au foyer (pas) désespérée

 De Jenny Eclair





Collection Piment – France Loisirs – 9,99€
479 pages
Parution : 2006
Genre : Humoristique

Résumé de l’éditeur:

Prenez un chef de pub de quarante ans, Guy. Faites-le mariner avec sa femme Alice, jambes poilues et libido en berne, et ses deux enfants. Ajoutez une pincée de pin-up, beaucoup plus jeune, beaucoup mieux roulée et laissez reposer un peu. Puis projetez d’ennuyeuses vacances en famille. Guy considèrera que ce sont les dernières et Alice, que c’est là l’occasion rêvée de concevoir un nouveau bébé. Laissez cuire huit jours à vif et vous obtiendrez un plat unique… C’est prêt. Bon appétit !

Mon avis :

Par où commencer… Ah oui…

Ne vous laissez surtout pas berner par le titre et le résumé alléchant, ils sont tous deux incorrects !
Les secrets d’une femme au foyer (pas) désespérée, il ne s’agit déjà pas d’une femme mais de plusieurs, 3 pour être exacte. Hils, mère célibataire de 2 enfants fraichement divorcée ; Nina, la nouvelle petite amie de l’ex-mari de Hils et Alice, mère de 2 enfants, mariée à un mari qui ne la supporte plus. Et le titre me fait légèrement rire, (pas) désespérée ? En réalité elles sont toutes à côté de leurs pompes et au bord du naufrage.

Pas désespérée ? Hils a écrit un livre, journal d’une divorcée, afin de coucher sur papier le bilan de sa vie, du naufrage de son mariage, son désespoir et sa colère. Elle n’arrive plus à envisager l’avenir sans son mari et cumule les conquêtes les soirs d’ivresse.

Pas désespérée ? Nina, elle n’assume toujours pas le fait d’avoir volé le mari de Hils et est complètement déprimé par sa nouvelle vie de maman. Des regrets, des doutes…

Pas désespérée ? La palme d’or : Alice, elle veut former une famille parfaite mais son mari passe son temps à la rembarrer et à la ridiculiser. Sans compter ses enfants qui ont honte de leur mère et qui ne la supporte plus non plus. Quelle naïveté affligeante… Se convaincre que tout va bien alors que tout va mal. Ceci dit, grâce à sa bulle, Alice est celle qui peut paraître la moins désespérée des trois.

Toutes ces vies s’entremêlent  et se croisent dans l’histoire, un chapitre Alice, un chapitre Guy, un chapitre Hils, un chapitre Joe… J’ai eu beaucoup de difficulté à positionner les personnages, je me suis souvent sentie perdue au milieu des prénoms, des couples, des noms de famille… Hélas si cela n’a pas été simple au début, l’arrivée sur le lieu de vacance complique encore les choses, de nombreux nouveaux personnages apparaissent. Même s’ils restent secondaires et que l’on ne connait leur point de vue qu’à de très rares moments, la compréhension devient assez difficile. Pour ma part l’insertion de tant de personnages n’apporte pas grand-chose à l’histoire si ce n’est qu’un peu plus de folklore.

Au cours de ma lecture je me suis retrouvée en plein débat autour de ce qui pour moi, est une faute, mais qui ne l’est pas pour d’autres :

             S’il ne fait pas soleil, ça n’a aucun intérêt d’être là.

Pour moi la phrase correcte serait : S’il n’y a pas de soleil… Pour ma part je n’ai jamais entendu l’expression « faire soleil » et elle m’a choqué. C’est pas beau, si ? Peut-être que dans certaines régions l’expression est de rigueur, je suis donc allée me renseigner auprès du Doc internet. Surprise, cette question fait également débat et beaucoup se posent la question. J’ai trouvé une réponse satisfaisante sur le blog de Cy Jung, écrivaine, l’expression « il fait soleil » est belle et bien correcte… Une bonne chose d’apprise.

Un point qui m’a plu, pas de langue de bois. Cela peut déplaire à certaines personnes mais tout au contraire, moi j’adore. Le langage utilisé est familier voir vulgaire, l’on retrouve le langage parlé dans la vie courante, Jenny Eclair n’a pas cherché à préserver les lecteurs et cela donne un effet plus « réaliste » au récit. J’ai adoré certains passages qui justement comprennent de la vulgarité, les gros mots apportent parfois des situations qui m’ont fait bien rire (ce n’est que mon avis).

Des passages drôles, oui il y en a quelques-uns, ce ne sont pas des passages à se tordre de rire mais j’ai souri avec certains :
-             « Salut, grosse dondon, je n’ai plus envie de te baiser » (j’ai un humour d’enfant de 5 ans parfois et le « grosse dondon » est devenue mon expression favorite après cela !)
-             « Ach, la voilà : Frau Hitler, Heil, Alice ! » (Je ne sais pas le moins du monde ce que cela signifie, mais en connaissant la personnalité d’Alice, de son mari et en imaginant l’accent… belle mise en scène !)
-             

Pour résumer cette lecture, l’histoire tourne en rond et semble vide d’intérêt. Je pensais découvrir un petit roman sympathique pour me vider la tête et sourire, il m’a complètement déprimé. Tout du long je n’ai pas cessé de me dire « Pourvu que mon couple de deviennent pas comme ça… pourvu que je/qu’il ne devienne jamais comme ça… ». Les personnages ne sont pas du tout attachant, très ringards, bourré de clichés… L’écriture est banale. La fin est complètement stupide, 479 pages pour en arriver là… On ne va cependant pas en vouloir à Jenny Eclair d’avoir enfin conclu son histoire, même si la conclusion reste affligeante comme le reste de l’histoire !

Les + :

-           Quelques mises en situation qui font sourire
-           Sincérité littéraire de l’auteure (pas de censure si c’est vulgaire)

Les - :

-            Le style (écriture et fluidité)
-            Trop long
-            Pas de personnages attachants
-            Pas de but réel de l’histoire

Ma note : 4/10

Temps de lecture : Du 13 Janvier au 8 Mars 2015

Du côté des autres lecteurs (Senscritique et Livraddict) :

J’ai pu recenser beaucoup d’avis positifs (au-dessus de 10/20 ou 5/10) sur le peu d’avis émis. Comme quoi ce livre peut plaire !

Moyenne entre les 2 sites : 5,75/10

Dans le même genre (vie de famille – femmes battantes – mariage…) :

-            Les secrets d’une shoe addict – Beth Harbison

Quelques mots sur l’auteure :



Jenny Eclair, 54 ans, Anglaise. C’est une actrice, écrivain, poète et une présentatrice télé et radio très populaire en Grande-Bretagne. En 1995, elle est la première femme à recevoir le prix dramatique Perrier au festival d’Hambourg.

Quelques-unes de ces œuvres :

-            Voisins  et voisines







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