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samedi 2 avril 2016

Gatsby le Magnifique

De F. Scott Fitzgerald





Collection Le livre de poche – De 2,80€ à 5,60€
223 pages
Parution : 1926
Genre : Contemporain

Résumé de l’éditeur :

New-York, années folles… Dans sa somptueuse demeure de Long Island, Jay Gatsby organise de fastueuses réceptions où les invités se pressent en foule. Mais leur hôte ne cherche à éblouir qu’une seule personne : Daisy Buchanan. Elle est élégante, riche, séduisante, mais elle est la femme d’un héritier millionnaire…

Mon avis :

Un New-York des années 20, de la grande bourgeoisie, de l’amour et de la rivalité. Tous les éléments étaient pourtant là pour me captiver mais malheureusement la mayonnaise n’est pas montée… Il m’aura fallu trois longs mois pour réussir à le terminer. Je ne peux malheureusement pas donner la raison exacte mais je pencherai pour un manque d’intérêt et d’attachement aux personnages et à l’histoire en elle-même.

J’ai visionné l’adaptation cinématographique de Baz Luhrmann (2013) à peine le livre refermé et, fait très rarissime, je l’ai largement préféré au livre.
Je reproche au livre de ne pas faire vivre davantage les sentiments des personnages. Avant le film, je n’avais vraiment pas pris toute la mesure de l’amour que Gatsby porte à Daisy. Effectivement, beaucoup d’éléments mettent en évidence son attachement à elle. Mais, un amour si sincère, si pure et innocent devrait davantage être conté. Le film le fait très bien, il montre dès les premiers instants la passion qui les lie.

Gatsby, jeune homme de 30 ans, millionnaire, dépense sans compter dans ces somptueuses soirées dont il ne profite même pas. Son seul souhait est de la voir débarquer et de couper un peu la solitude dans laquelle il se trouve. Homme mystérieux, il ne s’étale pas sur son passé et laisse volontiers diverses rumeurs courir sur lui. Il ne court ni après l’argent (il l’a déjà), ni après la gloire, ni après la célébrité. Il court juste après l’amour et un rêve. Homme battant, il s’est donné les moyens de réussir uniquement pour atteindre son but le plus cher.

Daisy, femme de l’héritier millionnaire Tom Buchanan. Femme discrète qui aime ce qui est somptueux mais qui ne s’étale pas pour autant sur les richesses d’autrui. Je n’aime pas spécialement ce personnage, je la trouve trop immature et sans réelle personnalité ni but. Peut-être l’ai-je mal cernée mais l’indifférence dont elle fait preuve à certains moments fait tomber le masque…

Nick Carraway, cousin et ami de Gatsby. Mon personnage préféré. Nick se retrouve à New-York attiré par les nouveaux métiers qu'offre Wall Street. Il souhaite tenter sa chance lui aussi. Cependant ce personnage n’est pas du tout cupide comme les autres. Il se contente de son petit boulot qui ne lui rapporte pas énormément, il ne s’émerveille pas outre mesure de tout le pognon qui l’entoure. Il reste humble et surtout honnête et fidèle à ses convictions et à ses amis. J’ai été très déçu de voir ce que le film a fait de lui après « l’histoire de Gatsby ». Ce personnage aurait mérité beaucoup mieux… J’adore en revanche cette nouvelle personnalité que lui a donné le film, dans le livre, Nick m’a paru relativement timide et renfermé sur lui-même, il reste à sa place de narrateur. Je l’ai redécouvert avec plaisir sous un jour heureux, plein de gaieté et avec de l’humour. 

Tom Buchanan, héritier millionnaire imbu de sa personne et mari de Daisy. Je ne m’étendrais pas davantage sur ce personnage, trop sûr de lui, menteur, jaloux, embobineur…

Jordan Baker, Ami de Daisy et de Nick. Personnage qui paraît très hautain au départ et qui se laisse dompter par Nick au fur et à mesure. Tout comme Nick, elle assiste à beaucoup trop de choses entre le trio amoureux, Nick et elle semble se rapprocher justement grâce à ce rôle de témoin et confident que leur font jouer les tourtereaux.

Si j’ai eu du mal à m’accrocher à l’histoire j’ai cependant adoré le style d’écriture de F. Scott Fitzgerald. Il a su faire totalement ressortir l’ambiance de cette époque. Tout y semble somptueux, tout y est fait avec excès et décadence, la vie ne semble jamais s’arrêter, seul le paraître compte. Du New-York, du vrai…

C’est cela qui est dommage, le manque d’intérêt porté à l’histoire, les personnages, leurs sentiments et au contraire, décrire si bien la beauté et l’ambiance de l’époque.

Je ne pas dire que je n’ai pas aimé, mon sentiment sur le livre est légèrement remonté grâce au visionnage du film. Mais je ne conteste pas que le livre m’a déçu et que j’en attendais davantage pour un classique du genre, si bien noté par les critiques.

Les + :

-      Les années 20/30 américaines y sont très bien représentées. On se laisse bercer par les années folles
-      La fin du roman est une réelle leçon de vie. Bas les masques !
-      Le style d’écriture

Les - :

-      Pas de personnages attachants
-      Histoire qui tarde à se mettre en place
-      Représentations des caractères des personnages, de leurs sentiments… pas suffisamment      approfondis
-      Manque de « vie » du roman

Ma note : 6/10

Temps de lectures : Du 2 janvier au 30 mars 2016

Du côté des autres lecteurs (Senscritique et Livraddict) :

Enormément d’avis positifs (notes largement utilisées : 16-17-17/20 ou 7-8/10).

Moyenne entre les 2 sites : 7,6/10

ADAPTATION CINÉMATOGRAPHIQUE :

-       1926 : Gatsby le magnifique de Herbert Brenon




-       1949 : Le prix du silence d’Elliott Nugent














-       1974 : Gatsby le magnifique de Jack Clayton














-       2013 : Gatsby le magnifique de Baz Luhrmann - Ma note: 6/10














Sans oublier le téléfilm de 2000 de Robert Markowitz.

Dans le même genre (Années 20 – USA – bourgeoisie - triangle amoureux…) :

A mon grand regret… Je laisse cette partie en suspens car je n’ai pas encore eu le plaisir de découvrir d'autres romans traitant de sujets similaires.


Les sujets que j’ai voulu approfondir grâce au roman :

Les « Roaring twenties », autrement dit, les années 20 de l’Amérique. L’après-guerre, la mode, les habitudes de vie, la prospérité, la prohibition…

Quelques mots sur l’auteur :


F. Scott Fitzgerald, de son nom complet Francis Scott Key Fitzgerald, Américain, mort en 1940 à l’âge de 44 ans.
Écrivain, Fitzgerald consacre ces années Princeton à l’écriture de comédies musicales. Négligeant ces études, il en sortira non diplômé.

A l’entrée en guerre des États-Unis lors de la première guerre mondiale, Fitzgerald s’engage dans l’armée en 1917. Il sera envoyé près de Montgomery en 1918 en tant que sous-lieutenant, c’est là qu’il fera la rencontre de sa future femme, Zelda Sayre.

Il parvient à faire publier son premier roman, L’envers du Paradis, en 1920. Le succès est au rendez-vous et Fitzgerald devient le représentant de la génération « Jazz ».
Cependant la parution de Gatsby le magnifique en 1925, ne lui vaut pas le succès escompté. Fitzgerald continue donc d’écrire des nouvelles pour les journaux, lui permettant de vivre de son métier.

Fin 1926, sa femme Zelda tombe dans la schizophrénie, Fitzgerald la fait interner. Sa vie est alors rythmée entre les visites à sa femme, son alcoolisme, ses dépressions et ses soucis financiers.
Il parviendra tout de même à sortir son chef d’œuvre, Tendre est la nuit, au bout de neuf ans.
1940, alors qu’il exerce le métier de scénariste à Hollywood (métier qu’il déteste), il meurt d’un arrêt cardiaque laissant derrière lui Dernier Nabab inachevé.
Sur sa tombe, une citation de Gatsby l’accompagne « Car c’est ainsi que nous allons, barques luttant contre un courant qui nous ramène sans cesse vers le passé ».


Quelques une de ces œuvres :

-       L’envers du Paradis
-       Les Heureux et les damnés
-       Tendre est la nuit
-       Le dernier Nabab
-       L’étrange histoire de Benjamin Button (Nouvelle)
-       Les enfants du Jazz (Recueil de nouvelles)
-       La fêlure (Recueil de nouvelles)





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